23 OCTOBRE 2016 - L'ANNONCE AUX FAMILLES

Publié le 23 Octobre 2016

Enfants

Enfants

L’annonce de notre parcours à nos familles n’a pas été évidente. Pressés de toutes parts pour faire « le deuxième », nous attendions que je sois enceinte de 3 mois pour annoncer une éventuelle bonne nouvelle. Celle-ci n’arrivait pas et le secret devenait de plus en plus lourd à garder pour nous. Nous avons alors décidé de ne plus nous cacher.

Il y a une certaine honte à ne pas réussir à faire ce pour quoi l’être humain est programmé : se reproduire et perpétuer son espèce. C’est d’autant plus difficile que dans ma famille, faire beaucoup d’enfants, et si possible avant 30 ans, est une norme. Je ne connais pas de cas où les femmes ont eu du mal à en avoir, c’est même plutôt le contraire : une de mes tantes est « tombée enceinte » (que je n’aime pas cette expression !) alors qu’elle avait un stérilet. Ma mère était enceinte de moi alors que ma sœur avait 2 mois, sans même avoir de retour de couches. Ma sœur a eu son enfant 15 jours après avoir arrêté la pilule. C’est donc une situation inhabituelle que de ne pas y arriver, et qui alimente les conversations (« Tu savais que Unetelle (moi) n’arrive pas à avoir d’enfants ? La pauvre, en même temps, regarde comment elle vit, et quel âge elle a… »)

Oui, j’avais - et j’ai toujours - honte, avec cette impression qu’on me pointe du doigt.

Du côté de ma belle-famille, je suis la seule femme en âge de concevoir : mes beaux-parents n’ont pas eu de fille, et je suis et serai certainement pour toujours la seule belle-fille. Mes beaux-parents placent un très grand espoir en moi et ne s’en cachent pas. L’avenir de la famille pèse sur mes épaules et j’espère vraiment leur apporter satisfaction.

 

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Rédigé par Celuiquimanque

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